Le logement étudiant en plein bouillonnement

Le logement étudiant a toujours été un sujet brûlant. Il représente le poste de dépense le plus important pour les étudiants concernés. À lui seul, il représente plus de la moitié du budget mensuel des étudiants malgré les aides nationales. Petit point sur la situation.

Par la rédaction

Une offre de biens privés abondante


La crise sanitaire a touché l’ensemble des secteurs économiques, y compris le marché immobilier étudiant. En effet, les demandes de location ont fortement chuté cette année. Cette chute s’explique par le développement des cours à distance qui a eu pour conséquence le retour de milliers d’étudiants chez leurs parents. De plus, les offres de stage, d’alternances, d’échange à l’étranger ont été fortement réduites en raison des risques sanitaires. Cela a également influencé négativement la demande en logement étudiant.

Malgré les conditions actuelles, un grand nombre d’investisseurs continue d’investir dans les logements étudiants. À l’inverse des bureaux qui sont fortement pénalisés par la diffusion à grande échelle du télétravail, le marché du logement étudiant reste toujours un secteur prisé par les acheteurs désireux avant tout d’y loger un membre de la famille. Les raisons motivant cet achat sont nombreuses. Selon le sondage mené par Orpi, la petite surface est un des facteurs clés motivant les acheteurs sur ce type de bien.

Le privé continue donc de jouer un rôle important dans l’offre de logement étudiant. Les étudiants font donc face à une offre abondante de logement de qualité. Avec un retour à la normale et la reprise des cours en présentiel, les résidences étudiantes seront à nouveau fortement prisées. Il faut donc s’y prendre très tôt dans l’année pour avoir la garantie d’obtenir une réponse positive pour la location d’un bien.

Toujours plus de services

Les résidences étudiantes privées montent en gamme en proposant de plus en plus de services à valeur ajoutées. En effet, à côté des services de base tels que l’accès Internet, la laverie, la cuisine partagée, le parking ou le local vélo, certaines résidences telles que Nemea proposent également un coach sportif, un espace coworking, une salle de sport, la livraison panier fraîcheur et diverses animations. Plus d’informations sur https://www.nemea-residence-etudiante.com/

Malheureusement, tous les étudiants n’obtiennent pas de garantie de formation pour l’année suivante au même moment de l’année (examens tardifs, rattrapages, nécessité de passer des entretiens estivaux, formation conditionnée à l’obtention d’un contrat d’apprentissage, etc.). Ces étudiants sont malheureusement contraints de devoir passer par l’offre privée pour s’assurer un logement pour l’année aux dépens de leur budget initial.

Un souhait d’évolution pour améliorer le budget des étudiants

Le budget des étudiants est un sujet récurrent dans les débats publics. Récemment, un rapport du Sénat a proposé une refonte complète du système des bourses du Crous, en focalisant principalement les aides sur les étudiants qui en ont le plus besoin. Après plus de 3 mois de travail, les conclusions du rapport indiquent que plus d’un quart des étudiants déclare ne pas disposer d’assez d’argent pour subvenir à leurs besoins. La crise sanitaire a même amplifié cette situation.

Aujourd’hui, plus de 5 milliards d’euros d’aides sont délivrés aux étudiants par l’état. Malgré cela, de nombreux étudiants ne peuvent se nourrir correctement, à cause d’un budget trop serré. C’est pourquoi le rapport préconise de réviser le système des bourses sur critères sociaux.
En parallèle, des mouvements solidaires se mettent en place pour soulager les étudiants. Certaines associations telles que Héberjeunes offrent une solution collaborative en proposant à des étudiants de partager leur toit avec une personne âgée. Cette cohabitation intergénérationnelle existe depuis des années et répond aux contraintes budgétaires des étudiants tout en permettant aux propriétaires plus âgés d’avoir une présence à domicile et de préserver le lien social. Seulement l’offre reste à la marge puisque l’association propose à peine 2000 logements à l’année.